Libellés

lundi 31 octobre 2016

Poème

Sonnet en novembre

Bientôt l'hiver sans tes atours
Belle forêt sous manteau d'or
Cette saison parle des morts
Et de ce temps toujours trop court!
If creux dans le cimetière de Saint Gilles à Gouarec

Dans un modeste cimetière
Autour de tombeaux alignés
Quelques visages attristés
Se remémorent une prière

Frères humains ensevelis
Dans le silence et dans l'oubli
Que diriez-vous de notre monde?

Celui présent dont à regret
Je dois m'inquiéter désormais
Tant vie et mort se confondent.

mardi 25 octobre 2016

Automne en Kreiz Breizh

Automne à Rosquelfen en Laniscat (Côtes d'Armor)
                                                               








Le jardin est vu ici sous le Rocher du Conseil le 26 octobre 2016 (côté Ouest). L'absence de vent fort permet l'apparition de la polychromie dans des bois encore bien feuillus. Ce rocher du Conseil et celui du Marquis  un peu plus bas sont constitués par des schistes ardoisiers du Dévonien Moyen (autour de 380 Ma: Eifélien probable).










Vallée et colline du Liscuis photographiées depuis la Voie Romaine à Rosquelfen, le 25 octobre 2016. A l'horizon, on aperçoit la forêt de Quénécan. Les effets obliques de lumière au premier plan sont liés à la présence de brume qui disparaît peu après midi.

(cliquer sur les photos pour les agrandir)

vendredi 21 octobre 2016

Poème

Tri nox Samoni
(Les trois nuits de Samain)

Très bientôt vont s'éteindre, les feux en saison claire.
La veille de la nuit, longue nuit de Samain
Se préparent en silence les tisons de demain
Au cœur du vieux village et des maisons de pierres
Entrée du château de Beaucours (XVe): ruines

Je donnerai des braises pour rallumer ton feu
Comme tu m'en donnerais pour rallumer le mien
Des morts, spectres, sorcières, la nuit du trente et un
Feront portes ouvertes sur le monde ténébreux

Le temps s'arrêtera aux trois nuits de Samain
Le village sur la lande revêt son manteau d'ombres
Devant la grande porte ouverte sur l'outre-tombe
Les elfes et les fées observent les humains

Dans les mois de la nuit qui s'éteint à Beltaine
S'active le souvenir de ces instants sereins
L'ivresse partagée de lumineux matins
Où les ombres s'effacent au coucher de Sélène
Automne: "edenlove.centerblog.net"

Il reste les maisons, les chênes sous crachin
Les ardoises dressées mais aussi pierres tombales
Les vents vont apporter le décor hivernal
Dans lequel se préparent tous les feux de demain.

Source: image n°2: edenlove.centerblog.net

lundi 17 octobre 2016

Réflexions et minéralogie

Tentations pentagonales

Pastel sur papier 50cm x30. PJ 2016
Ce dessin représente un dodécaèdre pentagonal dans lequel apparaît un tronçon de la voie romaine en automne vers Lan Uhellan. On y trouve également trois pentagones isolés dont deux en position couchée ou horizontale. Ces trois pentagones correspondent à des dalles de schiste ardoisier du Dévonien, la roche présente au Liscuis et au Sud de Rosquelfen.
Puissant système de défense, le pentagone fait figure d'original dans le monde des formes produites par la nature!
Le pentagone ne permet pas, contrairement au carré, triangle, rectangle ou hexagone de remplir un espace (essayez de faire un parquet avec des pentagones!!) Cette forme s'oppose également à la structure cristalline puisque pour faire un cristal, il faut une forme à répétition périodique capable de remplir tout l'espace. Ainsi le pentagone peut symboliser une forme de repli défensif ou hors du monde ou dans un autre monde. Lorsque cette forme apparaît dans une roche comme le schiste ardoisier, elle exprime une histoire tectonique complexe, les limites du pentagone étant des directions de fracturation (diaclases).
Le dodécaèdre appartient au système cristallin cubique dont il est le représentant d'une classe de symétrie nommée par les spécialistes "hémiédrique centrée" (en minéralogie, il existe 7 systèmes cristallins et 32 classes de symétrie).
Ainsi les pierres et leurs formes nous révèlent des secrets naturels que les Grecs avaient déjà pressentis (Démocrite, Euclide...).
Les cinq faces du pentagone et le nombre d'or sont des éléments ou objets fétiches associés au "dodécaèdre de Platon", une des cinq formes ou polyèdres réguliers convexes appelés "Solides de Platon". Ainsi les quatre éléments du quadricèle des ancêtres Celtes ont tous une représentation polyédrique: le tétraèdre (base triangulaire) représente le feu, l'hexaèdre ou cube représente la terre, l'octaèdre (huit faces) représente l'air et l'icosaèdre (vingt triangles équilatéraux) représente l'eau. Le dodécaèdre (12 pentagones) est donc le cinquième élément (voir le film du même nom de Luc Besson) et représente le tout, l'Univers, l'Ether (et a laissé le terme quintessence).Sur les landes du Liscuis, la pierre, les végétaux et l'Histoire alimentent l'imaginaire à partir de réalités mathématiques, l'éternelle vibration des atomes et  des couleurs dans le balancement tranquille des frondaisons sous le vent.
(Pour agrandir, cliquer sur l'image).

jeudi 13 octobre 2016

Patrimoine de Plussulien

La croix mérovingienne de Guernevezlann (Plussulien, Côtes d'Armor)

La croix mérovingienne de Guernevezlann, qui signifie en français: nouveau village des landes est dite aussi de Villeneuve-Volante, une traduction liée à une corruption phonétique évidente. Elle se situe sur la route de Plussulien à Corlay et correspond à une pierre monolithique de granite avec la forme frustre d'une croix, sans doute la plus ancienne du pays. En effet la période mérovingienne va de la fin du Ve siècle au début du VIIIe. Cette croix aurait donc été érigée après la chute de l'Empire romain et dès le début de la christianisation. Rappelons au passage que Plussulien est une paroisse primitive qui englobait Laniscat, Saint Gelven, St Ygaux, St Mayeux, St Gilles-Vieux-Marché, Caurel. (Sources: infobretagne, patrimoine de Plussulien).

vendredi 7 octobre 2016

Patrimoine Néolithique

La carrière de ND de Lorette au Quillio (22)

A proximité de l'ensemble mégalithique fort connu du site de ND de Lorette au Quillio (proche de Mûr de Bretagne) et injustement nommé "cromlec'h de Lorette" puisqu'il s'agit  des restes d'un tertre tumulaire (et funéraire) du Néolithique moyen, l'un des plus anciens de la région, il existe une carrière fort ancienne de grès-quartzites de l'Ordovicien qui pourrait avoir produit les pierres du tertre. La formation de ces grès armoricains atteint 300m de puissance à la lande de Lorette et constitue un remarquable château d'eau naturel. Les affleurements de la carrière sont orientés Nord et leur plongement vers l'Ouest (pendage) est de 40 à 45° (N270). La concordance des faciès présents dans cette carrière avec ceux du tertre tumulaire confirme l'origine locale des roches utilisées pour ériger ce monument. L'intense fracturation de ce massif explique aussi la capacité des sources importantes de ce secteur.

Ce monolithe couché est situé à 200m au Nord du tertre tumulaire et pourrait correspondre selon certains archéologues à un menhir. Son aspect diaclasé est tout à fait identique aux blocs présents sur l'esplanade du tertre et dans la carrière située à 700m au Sud.




Tertre tumulaire de Lorette dit: cromlec'h de Lorette.


La dernière photo représente les restes du tumulus (éléments du mur externe) avec l'ombre portée de la chapelle située à proximité immédiate et au Sud du monument néolithique.
Cliquer sur les photos pour les agrandir.

Sources: Annales de Bretagne. Tome 63, n°1, 1956, pp22-28: auteurs P.R Giot et P.Merlat.
Sortie RSPB du 5/10/2016 (Réseau Archéologie).