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jeudi 22 janvier 2015

Poème

La fée des ombres

Les volutes bleu pâle surplombant la toiture
Révèlent la vie lovée au coeur de la maison
Le monde est si paisible près du feu qui rassure
Les ombres dansent avec les mots d'une chanson

Rêve bleu dans la vallée
Le vent indifférent estompe encore la voix
Les sons à peine audibles de l'étrange mélodie
J'imagine l'éclat des braises qui flamboient
Les mouvantes couleurs sur un corps alangui

C'est un rêve, une douleur
Le poids d'ombres des mois noirs
C'est le parfum d'une fleur
Qui persiste en ma mémoire

Las! rien ne peut s'oublier
Aux fontaines de jouvence
Douceur des corps enlacés
Puis consumés dans l'absence

Immobilité au creux du silence
Linceul blanc de givre dans l'aube naissante
Oh la saison morte et l'indifférence!
Pour quelle renaissance les fées s'impatientent?

Et sais-tu comment oublier le temps
Passé sur la lande par les vents battue,
Cet ancien chemin où ne passe plus
La fée qui dans l'ombre perpétue son chant?
(inspiré par la lecture de "Alerte aux ombres" de Jean Cayrol, arythmie à 12,7 et 10 pieds)

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