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jeudi 1 mai 2014

Archéologie expérimentale

Archéologie expérimentale à Saint Ygeaux les 29 et 30 avril 2014

Ces deux journées organisées par l'association "les chemins de l'archéologie" de Plussulien, encadrées par un médiateur en archéologie expérimentale (Philippe Guillonet) auront donné un aperçu très concret de ce que les hommes du Néolithique pouvaient faire avec des outils en bois et pierre (la fameuse métadolérite de Quelfénec). Une vingtaine de personnes se sont ainsi familiarisées avec l'utilisation des haches et herminettes en attaquant la réalisation d'une pirogue de 5 à 6 mètres de longueur avec les méthodes et outils du Néolithique. Les deux premières photographies montrent le travail réalisé dans un tronc brut de peuplier, préalablement écorcé, au bout de deux journées de travail.
Sur la deuxième photo, on voit l'herminette en action. La lame de métadolérite est montée perpendiculairement à l'axe du manche. Il faut également noter au passage qu'il n'y a pas de lien entre la pièce de bois contenant la lame de pierre et le manche. L'outil est réalisé à partir d'un seul morceau de bois bien choisi: une branche qui constitue le manche est implantée naturellement  entre 45° et 70° environ du tronc de l'arbre ce qui évite un emboîtement et une ligature plus fragile qu'un monobloc. La lame est posée sur un berceau façonné dans le bois et ligaturée par des boyaux de porc ou de mouton qui enserrent fortement la lame de pierre en séchant.
La photo suivante montre deux types d'emmanchements pour les haches: l'une avec bois de cerf qui permet d'amortir les vibrations liées aux chocs de la frappe et l'autre méthode en emboîtement  dans le manche directement, construction plus facile mais plus fragile.
A côté de la construction d'une pirogue, des ateliers comme celui de réalisation du feu à partir de bois frotté et à l'aide d'un arc en côte de boeuf ont montré aux stagiaires les détails techniques à maîtriser pour obtenir du feu. Un atelier de fabrication de sifflets en terre, de perles également en terre et de pièces d'ornements polis a complété la formation
de ces journées très denses et très instructives.
Il était difficile de terminer ce stage d'initiation aux techniques et pratiques du Néolithique sans passer par la gastronomie! Une dégustation de poisson recouvert d'orties et cuit à la braise dans un recouvrement d'argile posé sur un morceau d'écorce de peuplier (celle de la pirogue) a permis aux participants d'apprécier un excellent merlu cuit à l'étouffée et sur un feu allumé comme il se doit par la méthode des hommes du Néolithique.

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