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jeudi 13 juin 2013

Poème

Sur les landes avec Paracelse

Ton visage s'efface au creux de ma mémoire
Mais ce jour déclinant teinté de pourpre et d'or
J'ai croisé sur la lande l'éclat de ton regard
Le mouvement de l'air peut désormais faiblir
Son souffle éveille en moi cet étrange souvenir
D'un doux parfum de roses qu'un soleil évapore.

Le crépuscule estompe toutes les différences
S'anime alors la ronde de mystérieuses Sylphides
L'air et l'eau, terre et feu font ici leur alliance
Que scellent les Ondines aux fontaines limpides.
Les corneilles sonores s'éloignant du pays
Jettent leurs cris lugubres sur les landes endormies.

La nuit en souveraine défait les apparences
Je sais que maintenant le présent s'est figé
Cette lune montante éclairant la Comté
Révèle sous l'ardoise une frayeur de l'enfance
L'étrange salamandre, élémentaire du feu
Chasseresse immobile dans l'espace ténébreux.

Par le grand labyrinthe du chemin des oublis
La mémoire en éveil cherche encore les instants
De passions partagées, d'éphémères printemps.
Sur la Rose des Vents, un souffle d'air s'engage
Et chante aux vieilles landes, immortelles assoupies
Le monde de Paracelse au mystérieux langage.




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