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jeudi 15 mars 2012

chapelle de Rosquelfen 2012

Programme de restauration 2012

Cette année, le programme de restauration est centré sur le clocher de la chapelle.Construit en 1668, il a fait l'objet de travaux de restauration importants. Les derniers en date concernent le rejointoiement du parement interne et les solins en 2010, par les bénévoles de l'association "les Amis de la Chapelle de Rosquelfen". On se souviendra également des importants travaux sur la toiture en 1989, suite à l'ouragan de 1987 qui avait arraché les plaques de zinc du dôme.




 Cette vue prise au cours du chantier de 1989 montre l'ampleur du travail réalisé sur le clocher. La terminaison de celui-ci est totalement modifiée par une charpente courbe à quatre angles qui sera recouverte d'ardoises du Liscuis et qui remplace le dôme d'origine, sans arêtes et recouvert de zinc. Pour garder une certaine similitude avec l'ancien clocher en zinc, la partie terminale de la toiture reprendra l'idée de colonne de l'ancienne toiture.
Sur cette vue, le bâti en schiste montre des fissures et tassements différentiels dont le plus visible se situe sur la face ouest (entrée) à mi-hauteur (réduction d'épaisseur du mur et début de la partie enduite).



Le clocher a une emprise carrée au sol de 5m50 de côté. Les murs font 1m35 d'épaisseur et sont montés en continu jusque la toiture avec une réduction d'épaisseur à la mi-hauteur. Cette masse de pierres que l'on peut estimer à près de 220m3 pour un poids supérieur à 500 tonnes est répartie sur une surface de 30m2 et va subir l'instabilité du sol.
La chapelle est construite sur un contact géologique Est-Ouest avec présence de lentilles tuffacées chloriteuses, d'argile et de quartz, le tout dans un substrat de schistes altérés du Dinantien. Le sous-sol est donc instable et sensible aux phénomènes hydrauliques de surface. Un tassement s'est fait au fil du temps en fondation dans l'angle Sud-Ouest du clocher, provoquant une fissuration des faces Ouest et Sud. Un tassement différentiel et cassures des pierres d'entourage des ouvertures, en granite taillé est également observable: déplacement à gauche de l'ouverture haute en façade Ouest (voir photo).
La réduction d'épaisseur du mur à mi-hauteur a également favorisé la pénétration des eaux de pluie et de ruissellement de la toiture qui ne dispose pas de gouttière. L'effet de la pénétration de l'eau dans le bâti a provoqué le bombement localisé ainsi qu'un tassement différentiel.
Le travail de restauration va donc consister à remédier aux désordres constatés, à supprimer les fissures, étanchéifier l'arasement à mi-hauteur et rétablir les contours d'ouvertures.

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